Au Canada, la santé mentale est un privilège. Elle devrait être un droit.

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Nous n’avons pas à payer pour un traitement du cancer susceptible de nous sauver la vie. Pourquoi alors payer pour des soins de santé mentale qui sauvent des vies?

Le rapport de l’ACSM, L’état de la santé mentale au Canada 2024, est un rapport unique en son genre qui, en se fondant sur des données provenant de l’ensemble du pays, brosse un tableau détaillé de la situation en matière de soins de santé mentale, de traitement des dépendances et de santé liée à l’utilisation de substances au Canada.

Dans quelle mesure le Canada soutient-il la santé mentale de sa population? La situation n’est pas reluisante.

Consultez le rapport

Visionnez l’enregistrement de notre webinaire présentant un aperçu de L’état de la santé mentale

Vue d’ensemble

Le Canada ne consacre que 6,3 % de son budget global de santé à la santé mentale, ce qui est beaucoup moins que d’autres pays (15 % en France, 11 % en Allemagne, 9 % au Royaume-Uni et en Suède). — Les soins de santé mentale sont largement sous-financés et sont souvent accessibles uniquement aux personnes privilégiées qui en ont les moyens.

L’accès aux soins dépend du lieu de résidence et les personnes autochtones et racisées sont confrontées aux plus grands obstacles.

Le Canada manque cruellement de données sur la santé mentale.

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Le Canada est à la traîne

La santé mentale de la population canadienne est plus précaire qu’avant la pandémie de COVID-19.
Le Canada ne consacre que 6,3 % de son budget global de santé à la santé mentale, un taux nettement inférieur à celui d’autres pays (15 % en France, 11 % en Allemagne, et 9 % au Royaume-Uni et en Suède).
Plus de la moitié (57 %) des personnes âgées de 18 à 24 ans présentant des signes précoces de trouble mental ont déclaré que le coût était un obstacle à l’obtention de services de santé mentale.
Fait alarmant, 38 % des personnes autochtones ont déclaré avoir une santé mentale « mauvaise » ou « passable ».
Les personnes ayant les revenus les plus faibles déclarent avoir un trouble anxieux à un taux qui est 2,4 fois celui des personnes ayant un revenu plus élevé.
Les Canadiennes et les Canadiens ayant une santé mentale précaire sont 50 % plus susceptibles de vivre dans un logement inadéquat que les personnes qui disent avoir une bonne santé mentale.
Seules 50 % des personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale sont en emploi et un grand nombre de celles qui ne sont pas en emploi dépendent de mesures de soutien du revenu qui les maintiennent dans la pauvreté.
La crise des drogues toxiques au Canada est la deuxième plus meurtrière au monde après celle aux États-Unis.
En 2023, 8 049 personnes sont décédées en raison d’une intoxication aux opioïdes au Canada; il s’agit du nombre de décès annuels le plus élevé à ce jour.

Pamela, ancienne membre du CNPEV en la Colombie-Britannique dit, «L’appauvrissement des soins de santé universels mène à l’appauvrissement des gens, ce qui entraîne d’autres problèmes qui se recoupent, comme la dépendance et l’itinérance. Il est possible de résoudre ces problèmes si le filet de sécurité sociale est intact.»

Découvrez comment les expériences du système de santé mentale de plusieurs personnes font écho aux conclusions du rapport

Trouver une voie à suivre

Bien qu’il souligne certaines réalités sombres, le rapport L’état de la santé mentale au Canada 2024 vise fondamentalement à trouver une voie à suivre et à faire ressortir des solutions novatrices en matière de soins de santé mentale, de traitement des dépendances et de santé liée à l’utilisation de substances dans chaque province et territoire. Ces foyers d’innovation mettent en lumière des façons d’améliorer les soins de santé mentale au Canada. Le rapport fournit également une feuille de route au gouvernement pour améliorer ces soins.