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Santé mentale et entrepreneuriat : elles et ils ne veulent plus y arriver sans aide 

Les entrepreneuses et entrepreneurs créent des entreprises et forment la colonne vertébrale de notre économie. Nous les considérons comme des visionnaires qui, inlassablement, innovent. N’empêche, des études suggèrent une certaine lassitude. Une grande, même. Du soutien en santé mentale ne serait pas de refus.  

Créer une entreprise vient avec une pression qui peut mettre la santé mentale à mal. Parlez-en à Jack, qui est photographe en Ontario. Ses difficultés de santé mentale sont à son avis directement liées aux contraintes particulières qui pèsent sur les entrepreneuses et les entrepreneurs : « C’est dur, parce qu’il n’y a jamais de fin. On pourrait toujours en faire plus. » 

La difficulté de concilier le travail et la vie personnelle n’est qu’un facteur de stress parmi d’autres. Jack se sent une obligation de tenir le coup, pour les quatre personnes qu’il emploie, pour sa clientèle et, oui, pour l’économie. Mais à quel prix?   

Le fait est que les entrepreneuses et les entrepreneurs connaissent peut-être une « épidémie » de problèmes de santé mentale, comme le dit Jack. Lors de l’étude de l’ACSM Y arriver seuls : La santé mentale et le bien-être des entrepreneurs du Canada (2019), une majorité d’entrepreneuses et d’entrepreneurs déclarait éprouver régulièrement des problèmes de santé mentale. L’étude a également révélé que les deux tiers (62 %) se sentaient déprimés au moins une fois par semaine. Près de la moitié (46 %) ont indiqué que des problèmes de santé mentale nuisaient à leur capacité de travailler. 

À l’époque, cependant, seulement 16 % des entrepreneuses et des entrepreneurs se disaient susceptibles de recourir à de l’aide professionnelle en matière de santé mentale. Aujourd’hui, selon un nouveau sondage de la BDC, une grande majorité (90 %) démontre de l’ouverture à l’idée de demander du soutien.  

Jack a demandé de l’aide. Mais c’était trop cher. 

Comme il le raconte : « J’ai suivi une thérapie un certain temps, mais le coût était prohibitif à la longue. C’est difficile de trouver des services abordables. » 

Contrairement aux plus grandes entreprises, bien des petites entreprises ne peuvent se permettre d’offrir des régimes d’avantages sociaux exhaustifs, notamment en ce qui concerne les soins de santé et les programmes d’aide au personnel. Les propriétaires de petites entreprises et leur personnel doivent se débrouiller sans aide. Comme des millions de personnes au Canada. 

Puisque de nombreux services de santé mentale ne sont pas couverts par l’assurance maladie publique, les Canadiennes et les Canadiens qui n’ont pas d’assurance privée doivent payer de leur poche. Ces services comprennent la psychothérapie et le counseling.  

Mais Jack a la solution. Selon lui, l’intégration des services de santé mentale non assurés dans notre système de santé public devrait être une priorité. « Nous avons besoin de soins de santé mentale universels », soutient-il. 

Nous avons besoin de soins de santé mentale gratuits et financés par l’État. Pas seulement pour les entrepreneuses et les entrepreneurs, mais pour chaque personne au pays. C’est aussi simple que cela. Pour y arriver, le gouvernement doit agir.  

Nous avons fait en sorte que vous puissiez facilement demander au premier ministre d’« Agir pour la santé mentale ». Faites-le pour Jack et les propriétaires de petites entreprises que vous connaissez. Faites-le pour vous et vos proches. Faites-le pour nous tous et toutes. Rendez-vous à : agirpourlasantementale.ca