Vous pensez au suicide ou vous vous inquiétez pour une personne proche de vous? Pour obtenir du soutien, appelez ou textez le 9-8-8 en tout temps.

Vous êtes présentement sur le site Web :

national

Visitez nos sites Web provinciaux

Budget fédéral 2024 : l’ACSM se réjouit d’un engagement important en santé mentale communautaire 

Le 16 avril 2024, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déposé le budget du gouvernement fédéral pour l’année 2024.  

Après des années de fervent plaidoyer en faveur de meilleurs investissements en santé mentale communautaire, l’ACSM se félicite de l’engagement fédéral à mettre sur pied le Fonds pour la santé mentale des jeunes, qui permettra aux organismes communautaires du secteur de la santé d’appuyer davantage de jeunes au Canada.  

Le budget prévoit un investissement de 500 millions de dollars sur 5 ans à partir de 2024-2025 afin de réduire le temps d’attente et de diversifier l’offre de soins de santé mentale pour les jeunes qui en ont besoin.   

On sait qu’environ 50 % des troubles de santé mentale naissent avant le milieu de l’adolescence et que 75 % débutent même avant l’âge de 25 ans. Pourtant, les jeunes ont de la difficulté à trouver les soins de santé mentale dont elles et ils ont besoin. Selon Recherche en santé mentale Canada, 32 % des jeunes cherchant à obtenir du soutien en santé mentale citent d’abord le coût pour expliquer l’absence de recours à des soins1.  

« La structure de notre système de santé mentale est telle que les organismes communautaires ne reçoivent pas le même financement que les hôpitaux et les cliniques médicales. Les organismes communautaires fonctionnent en surcapacité pour répondre aux besoins croissants à la grandeur du pays, et nous avons de longues listes d’attente pour nos services gratuits », s’est désolée Margaret Eaton, cheffe de la direction de l’ACSM National. « Ce financement crucial contribuera largement à appuyer les jeunes qui ont des difficultés de santé mentale et doivent déjà composer avec le coût élevé de la vie et la crise de l’abordabilité. » 

L’ACSM s’inquiète qu’une part importante du financement annoncé doive être versée après la prochaine élection fédérale prévue. Elle se réjouit toutefois à la perspective de collaborer avec le gouvernement afin de l’éclairer dans la création de la structure de ce nouveau financement. L’ACSM préconise que les sommes soient dirigées vers les organismes à but non lucratif qui offrent des programmes de santé mentale dans la communauté, dans l’optique d’en créer de nouveaux là où c’est nécessaire et de renforcer les mesures de soutien et les services ayant déjà démontré leur efficacité. 

« Il s’agit là d’une excellente occasion d’investir dans les domaines où les organismes communautaires sont à l’avant-garde, tels que le soutien par les paires et pairs, l’intervention précoce en cas de psychose, la promotion de la santé mentale et la prévention des troubles de santé mentale, le soutien à l’apprentissage socioémotionnel et le traitement des troubles des conduites alimentaires chez les jeunes », croit Mme Eaton. 

Il reste beaucoup à faire en matière d’appui au logement supervisé 

Bien que le budget 2024 vise en premier lieu à s’attaquer à la crise du logement abordable, l’ACSM est déçue de l’insuffisance du fonds de soutien contribuant au maintien des services de logement supervisé et de transition fournis aux Canadiennes et aux Canadiens vulnérables et à faible revenu.  

Les programmes de logement supervisé, souvent gérés par des organismes communautaires, offrent un toit aux personnes ayant d’importants besoins et dont la situation requiert parfois des services de counseling, de gestion de cas, d’aide à l’emploi, etc. Si le coût de telles mesures de soutien peut s’avérer élevé, les recherches montrent qu’elles réduisent les hospitalisations et les visites aux urgences. Bref, c’est un investissement qui entraîne une baisse des dépenses en santé.  

Le gouvernement fédéral a élaboré un programme intitulé « Vers un chez-soi : la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance » par lequel il s’engage à réduire l’itinérance chronique de 50 % à l’échelle nationale d’ici l’année financière 2027-2028. Dans son travail de plaidoyer auprès de représentantes et représentants du gouvernement fédéral, l’ACSM soutient qu’une façon d’atteindre cet objectif est de financer des options de logement adaptées afin de loger et de maintenir en logement les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale graves et persistants, et dont l’état peut nécessiter des mesures de soutien supplémentaires.  

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale 
Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est la fédération du secteur de la santé mentale communautaire la plus vaste et la mieux établie au Canada. Présente dans plus de 330 collectivités réparties dans chaque province et au Yukon, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes de santé mentale et les troubles mentaux ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience afin de permettre à toute la population canadienne de s’épanouir pleinement. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le www.acsm.ca.  

Pour les demandes des médias : 
Emma Higgins 
Responsable nationale des communications 
Association canadienne pour la santé mentale 
[email protected]  


1 Recherche en santé mentale Canada. “Access and Barriers to Mental Health Support For Youth 
Data Collection.” Polls 13 – 19, July 2022 to January 2024.