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Améliorer la santé mentale dans le secteur de l’énergie

Les personnes qui travaillent dans le secteur de l’énergie sont confrontées à des défis uniques – et moins uniques – en matière de santé mentale et de bien-être. C’est particulièrement le cas pour celles qui doivent prendre l’avion pour exercer leur métier en région éloignée, notamment dans les sables bitumineux de l’Alberta. Selon une étude, les « travailleurs volants » et les « travailleuses volantes » éprouvent plus de stress sur le plan professionnel et en général. De plus, on leur diagnostique plus souvent des problèmes de santé de longue durée.

Certaines personnes de ce secteur vivent des relations tendues, de la solitude et du stress en raison de l’éloignement. La stigmatisation et, dans certains cas, une sécurité psychologique déficiente demeurent des obstacles courants pour les travailleurs et travailleuses qui cherchent à obtenir de l’aide.

Une entreprise pétrolière et gazière canadienne a cependant décidé de s’attaquer à ce problème en faisant appel à Ça va pas aujourd’hui, un programme de santé mentale au travail. Ainsi, la société Cenovus, dont le siège social se trouve à Calgary, en Alberta, a lancé ce programme à l’intention de tout son personnel, qu’il soit permanent ou contractuel, il y a plus de quatre ans. Le programme du bureau national de l’Association canadienne pour la santé mentale est une initiative clé en main qui fournit des modules d’apprentissage, des ressources et de l’information pour améliorer la santé mentale au travail.

Leora Hornstein, spécialiste du bien-être pour Cenovus, a mis en œuvre le programme en 2018 après qu’une personne haut placée l’a mandatée de trouver une solution pour soutenir la santé mentale au sein de l’organisation. Après avoir entendu parler de Ça va pas aujourd’hui par le biais de pairs et dans le cadre de ses recherches, elle a été charmée par l’aspect clé en main du programme, que l’on peut le lancer immédiatement.

La spécialiste du bien-être pense malgré tout qu’il importe de bien planifier sa mise en œuvre pour en exploiter le plein potentiel. « Nous avons élaboré un plan stratégique de mobilisation avant de lancer le programme parce que nous souhaitions l’implanter durablement », affirme-t-elle. « Nous voulions que notre personnel comprenne que ce n’était pas une initiative ponctuelle. C’est un élément central de notre stratégie de mieux-être mental que nous espérions ancrer résolument dans notre culture pour les années à venir. »

En tant que multinationale ayant des bureaux au Canada, aux États-Unis et dans la région de l’Asie-Pacifique, l’entreprise a dû réfléchir mûrement à son plan de déploiement pour en démontrer la pertinence au personnel de bureau et de terrain. Leora Hornstein raconte avoir recruté des ambassadeurs et des ambassadrices dans toute l’organisation pour l’aider à promouvoir et distribuer le matériel du programme auprès des équipes.

Leora Hornstein et son équipe continuent de s’impliquer dans la promotion active du programme par l’entremise de campagnes ciblées sur le bien-être, comme la Semaine de la santé mentale, en mai. Elle explique vouloir mettre les ressources du programme, telles que le module « Apprendre les bases », à profit dans ses communications afin de favoriser le développement de la littératie en santé mentale et de sensibiliser le personnel. En outre, elle incorpore plus généralement les ressources du programme dans la programmation annuelle en matière de bien-être de l’entreprise.

Pour Leora Hornstein, cette approche a contribué au succès du programme. « Notre bilan positif tient à la façon dont nous avons réussi à intégrer le programme dans la culture de notre organisation », déclare-t-elle. « Qu’il s’agisse des assemblées à l’échelle de la société, du perfectionnement des cadres ou de l’accueil et de l’intégration du nouveau personnel, nous utilisons les thèmes et les outils dans nos pratiques. Le programme nous a également permis de soutenir la santé mentale de notre personnel quand nous avons traversé une période de fusion. »

Leora Hornstein affirme entendre régulièrement des témoignages qui lui indiquent que le programme fonctionne. Il y a quelques années, les gens étaient plus réticents à parler de leur santé mentale. Aujourd’hui, c’est une réalité que l’on aborde plus ouvertement lors de réunions d’équipe, de discussions sur la sécurité et même à l’heure du lunch.

« Le programme a permis à notre personnel de dire “Ça va pas aujourd’hui” et de réduire le tabou entourant les conversations sur la santé mentale. »

Pour en savoir plus sur le programme Ça va pas aujourd’hui et la façon de le mettre en œuvre dans votre organisation, visitez le www.cavapasaujourdhui.ca.