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Vers une pandémie subséquente de détresse psychologique? Pas si nous agissons.

Les bulletins de nouvelles en parlent. Il se confirme sondage après sondage. Nous en sommes aussi témoins, dans nos propres vies. Vous l’aurez deviné, il s’agit de l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiennes et Canadiens. C’est incontestable, la pandémie nous use, et une pandémie subséquente de détresse psychologique pourrait bien se profiler à l’horizon. Alors, comment l’éviter?

Le gouvernement fédéral a franchi un premier pas dans la bonne direction. Les mesures financières de son plan de relance, dont le soutien temporaire du revenu, atténuent le stress énorme qu’exercent les pertes d’emplois et l’instabilité économique. Le gouvernement a aussi lancé Espace mieux-être Canada, un portail gratuit qui vise à répondre aux besoins immédiats et à court terme de la population en matière de santé mentale et de consommation de substances.

Mais il faut accomplir beaucoup plus.

Le portrait de la santé mentale au pays était déjà sombre avant la COVID-19. Beaucoup de Canadiennes et Canadiens – environ 1,6 million d’entre nous chaque année – avaient déjà des besoins de soins de santé mentale non satisfaits avant la pandémie et les perturbations des derniers mois n’ont fait qu’empirer la situation.

L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) fait actuellement tout en son pouvoir pour aider la population à faire face aux problèmes de santé mentale naissants ou grandissants. L’organisation a travaillé fort pour adapter ses services et soutiens virtuels, et en élargir l’accès à l’échelle du pays. Aux côtés d’autres voix fortes, elle a en outre tiré la sonnette d’alarme et exigé que le gouvernement agisse immédiatement, de façon décisive, afin de protéger la population pendant la crise et la reprise. Parce que la recherche le démontre : un traumatisme comme celui que nous avons vécu peut avoir un impact considérable sur la santé mentale, même longtemps après la fin de la pandémie. En avril, l’ACSM a présenté un puissant témoignage devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Prenez-en connaissance ici. Elle a également formulé huit recommandations visant à orienter le gouvernement fédéral et à aborder de front les conséquences de la COVID-19 sur la santé mentale :

  1. Préserver et améliorer l’accès aux programmes et aux services communautaires de santé mentale.
  2. Protéger la santé mentale des travailleuses et travailleurs essentiels.
  3. Créer les conditions nécessaires pour garantir l’équité en matière de santé des Autochtones et soutenir la santé mentale des personnes autochtones.
  4. S’assurer que les mesures de soutien économique en réponse à la COVID-19s’appliquentpleinement aux personnes ayant une expérience vécue de la maladie mentale.
  5. Inclure les personnes qui ont une expérience vécue de la maladie mentale dans l’élaboration du plan d’intervention en santé mentale face à la COVID-19.
  6. Financer publiquement des soins de santé mentale universels et fondés sur des données probantes.
  7. Renforcer les mesures de soutien au logement et à l’emploi pour les personnes qui ont des problèmes de santé mentale ou des maladies mentales, ainsi que pour l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.
  8. Investir dans la promotion de la santé mentale, la prévention des maladies mentales et l’intervention précoce.

Découvrez le document d’orientation ici.

En tant que pays, nous avons agi – et continuons d’agir – pour venir à bout de la crise de santé publique qui nous secoue. Nous devons agir dès maintenant, avec autant de détermination, en ce qui concerne notre santé mentale.