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Qu’est-ce que la parité en santé mentale?

L’expression « parité en santé mentale » vous est peut-être familière pour l’avoir déjà entendue dans les médias et dans la bouche de défenseurs de la santé mentale. En fait, lorsqu’on réclame la parité, on demande un financement des soins de santé mentale égal à celui des soins de santé physique.

Voici une autre façon de comprendre la parité en santé mentale et son importance.

Disons que vous vous cassiez une cheville. Vous sauriez quoi faire : vous éviteriez de marcher dessus. Vous iriez directement à l’urgence, on vous ferait passer une radiographie, on vous poserait un plâtre et vous repartiriez en boitillant avec une paire de béquilles, plus ou moins rétabli.

Maintenant, imaginez que vous viviez une crise de santé mentale. Il est possible que vous alliez à l’urgence, qu’on vous voie, qu’on vous traite et qu’on vous laisse ensuite rentrer chez vous. Mais ça ne signifie pas nécessairement que vous êtes rétabli. C’est qu’accéder à des soins continus n’est pas aussi simple que de soigner une cheville cassée : vous pourriez devoir être placé sur une liste d’attente pour rencontrer un professionnel de la santé mentale. Or, même après avoir attendu un rendez-vous pendant plusieurs mois, voire plus, vous ne recevriez pas nécessairement de psychothérapie ou d’autre intervention. Et même que vous ne pourriez peut-être pas vous permettre, financièrement, les médicaments qu’on vous prescrirait.

En effet, en matière de prestation de soins de santé mentale, le Canada accuse un sévère retard. Un retard marqué, semble-t-il, comparativement à la majorité des pays occidentaux.

Pourtant, à l’heure actuelle, près de 7 millions de personnes au pays souffrent d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale, soit davantage que pour les maladies cardiaques (1,4 million de personnes) et le diabète (2,2 millions de personnes). Si notre système de santé est universel, ne devrait-on pas avoir accès à des soins AUTANT pour les maladies cardiaques et le diabète que pour les maladies mentales?

Les défenseurs de la santé mentale et les organismes tels que l’ACSM et l’ACMMSM (une grande coalition) travaillent sans relâche pour faire entrer dans l’usage le terme « parité ». Et avec l’élection fédérale qui approche, il n’y a pas de meilleur moment pour la réclamer. Il est grand temps de faire de l’équité une réalité.

Lisez notre rapport sur la parité, L’équité pour la santé mentale : mettre fin à la disparité en santé au Canada, ici.