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Les Canadiennes et Canadiens sont inquiets et ont un profond désir de tisser de véritables liens, mais affirment pourtant aller « bien »

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Pour la Semaine de la santé mentale, l’Association canadienne pour la santé mentale fait la promotion des liens sociaux afin de protéger la santé mentale en cette période difficile.

TORONTO (ONTARIO) 4 mai 2020 – La plupart des Canadiennes et des Canadiens ont recours à des raccourcis pour décrire leur état émotionnel – même durant la pandémie de COVID-19. Selon de nouvelles données publiées aujourd’hui par l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), en partenariat avec Maru/Matchbox, 77 pour cent de ceux à qui on a demandé « Comment allez-vous? » ont employé l’expression « Je vais bien, merci » pour décrire comment ils se sentaient, malgré le fait que les Canadiennes et Canadiens ressentent plus d’émotions négatives que d’émotions positives ces temps-ci (63 % contre 37 %). Les données ont été publiées à l’occasion de la 69e Semaine de la santé mentale annuelle, qui se déroule du 4 au 10 mai 2020.

Au Canada, même si la pandémie a entraîné une croissance de l’utilisation des médias sociaux et des services de vidéoconférence, les gens se sentent plus isolés que jamais (augmentation de 8 points en moins d’un mois, de 39 % à 47 %) et ont un profond désir de tisser de véritables liens significatifs. En fait, les deux tiers de la population canadienne (67 %) ont rapporté qu’ils aimeraient avoir des interactions sociales plus significatives dans leur vie quotidienne.

« La plupart des Canadiennes et des Canadiens veulent plus de liens sociaux, mais ils sont réticents à engager le genre de conversations sincères et ouvertes qui permettent de nouer les liens qu’ils désirent », se désole Margaret Eaton, Cheffe de la direction nationale de l’ACSM. « Dans notre société, demander aux gens comment ils vont est une norme culturelle, mais fournir – ou escompter – une réponse sincère ne l’est pas. En cette Semaine de la santé mentale, le moment est venu de parler pour vrai de ce que l’on ressent. Il est clair que nous avons plus que jamais besoin de nous soutenir les uns des autres. »

Avant la pandémie mondiale, la détresse liée à la solitude était déjà un enjeu de santé publique majeur. Les personnes qui entretiennent des liens sociaux insuffisants ou insatisfaisants présentent un risque accru d’anxiété, de dépression, de comportements antisociaux et de suicide[1]. Et un manque de relations significatives a la même incidence sur l’espérance de vie que la consommation de 15 cigarettes par jour[2].

Les mesures de distanciation physique isolent les gens à la maison, les privant de réunions familiales et d’activités en personne, et ceux-ci en ressentent apparemment les effets. Près de la moitié des Canadiennes et des Canadiens se sentent isolés (47 %) et inquiets (45 %), alors que seulement 9 % se sentent heureux. Face aux mesures de distanciation sociale, il est important de mentionner que les gens n’ont pas besoin d’être à proximité pour se sentir proches.

« Nous devons faire preuve de créativité en matière d’entraide par des moyens virtuels amusants ou différents, que ce soit au moment d’appeler nos amis, de prendre des nouvelles de nos voisins ou d’aider notre communauté à prendre soin des personnes en difficulté. Les liens sociaux ne font pas seulement du bien – ils sont bons pour la santé mentale de tout le monde », explique Mme Eaton.

Des réseaux sociaux forts améliorent l’estime de soi, la capacité d’adaptation et le sentiment de bien-être, en plus de réduire la dépression et la détresse, en offrant du soutien émotionnel, de la bienveillance et des occasions de tisser des liens sociaux significatifs[3]. Les personnes atteintes d’une maladie mentale, les personnes âgées, les personnes habitant dans des communautés rurales ou éloignées ainsi que les personnes sans emploi, racialisées ou autrement stigmatisées ont besoin d’encore plus de soutien, puisqu’elles risquent davantage d’être privées de ces importants facteurs de protection.

« En tant que société, nous pleurons les victimes de la pandémie et du massacre en Nouvelle-Écosse, sans pouvoir nous rassembler pour l’instant ni nous serrer dans nos bras. Pouvoir compter sur les autres et partager nos sentiments tout à fait normaux de tristesse, de peur et de perte est extrêmement important en ce moment, même si nous le faisons de loin », insiste Mme Eaton. « Les liens sociaux nous aideront à nous rétablir en tant que communauté. »

Cette année, la Semaine de la santé mentale vise à promouvoir les liens sociaux et le rôle qu’ils jouent dans une bonne santé mentale. Voici ce que vous pouvez faire pour vous impliquer :

La Semaine de la santé mentale a été lancée par l’ACSM en 1951 et est maintenant une tradition canadienne. Pour en savoir plus, rendez-vous au www.semainedelasantementale.ca.

À propos des données

L’ACSM s’est associée à Maru/Matchbox pour mener un sondage en ligne le 15 avril 2020 auprès d’un total de 1 507 adultes canadiens. Un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 2,5 %, dix-neuf fois sur vingt. L’échantillon a été pondéré pour refléter la population adulte canadienne selon les données de recensement les plus récentes. Des données supplémentaires ont été extraites de l’outil de suivi continu quasi quotidien de Maru, qui mesure des paramètres clés relatifs aux ÉMOTIONS, aux COMPORTEMENTS et aux ATTITUDES des Canadiens durant la pandémie de COVID-19. Pour en savoir plus, rendez-vous au www.marureports.com/coronavirus

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale

Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est l’organisme communautaire du secteur de la santé mentale le plus vaste et le mieux établi au Canada. Présente dans plus de 330 régions réparties dans toutes les provinces et un territoire, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes et les troubles de santé mentale ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience, afin de permettre à tous les Canadiennes et Canadiens de s’épanouir pleinement. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez www.acsm.ca.

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Pour en savoir plus ou pour obtenir une entrevue, communiquez avec :

Katherine Janson
Directrice nationale des communications
[email protected]

[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2940247/

[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3890922/

[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3455910/pdf/11524_2006_Article_44.pdf