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Le Canada doit agir maintenant pour prévenir une pandémie subséquente de troubles mentaux liés à la COVID-19  

L’Association canadienne pour la santé mentale demande un investissement communautaire urgent dans la santé mentale 

OTTAWA (Ontario) 15 avril 2020 – Afin d’éviter une potentielle pandémie subséquente de troubles mentaux et de problèmes de santé mentale résultants de la COVID-19, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) demande un investissement immédiat afin d’élargir la portée de services et de programmes rentables et fondés sur des données probantes. L’objectif est d’atténuer la pression exercée sur les services de soins intensifs du Canada.

«Au Canada, la dure vérité est que notre système de santé mentale manquait déjà de moyens pour répondre à la demande avant le début de la pandémie. Nous devons agir maintenant afin de nous préparer à la vague de problèmes de santé mentale résultants de la COVID-19,» explique Margaret Eaton, cheffe de la direction nationale de l’ACSM, lorsqu’elle a témoigné aujourd’hui devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes concernant les conséquences de la pandémie sur la santé mentale.  

L’ACSM recommande au Canada l’élargissement du soutien en santé mentale pour les personnes qui souffrent nouvellement de stress et d’anxiété liés à la pandémie. Elle le demande aussi pour endiguer la vague de nouvelles demandes qui frappera le système en raison de la hausse de dépressions, de détresses psychologiques, de consommation problématique, de troubles de stress posttraumatique et de violences conjugales et familiales qui accompagnent presque toujours les catastrophes d’envergure.  

Une des filiales de l’ACSM en NouvelleÉcosse reçoit normalement 25 appels par jour, mais elle répond actuellement à 700 demandes quotidiennes pour du soutien en santé mentale.  

«Une intervention précoce, avant que les gens ne traversent une crise, est non seulement l’approche la plus humaine et efficace de favoriser le prompt rétablissement des gens, mais aussi la plus rentable», dit-elle.  

Par exemple, le programme de développement de compétences Retrouver son entrainMD de l’ACSM, basé sur la thérapie cognitive-comportementale, est déjà offert en ColombieBritannique, en Ontario et au Manitoba. Il allège le fardeau porté par les services de soins intensifs et son coût se chiffre à 460 $ par personne, alors que le prix moyen de services de psychiatrie et de psychologie s’élève à 1100 $ par personne.  

Au Canada, les personnes qui souffrent d’anxiété ou de dépression légères ou modérées font la file pour consulter un psychiatre, ce qui cause en partie les longs délais d’attente. Ces personnes pourraient être mieux servies par d’autres professionnels de la santé en milieu communautaire, comme les pairs aidants, les intervenants en santé mentale et en dépendance, les thérapeutes, les infirmiers praticiens et les conseillers de rétablissement. 

«L’ACSM est prête à mobiliser rapidement du soutien en santé mentale immédiat et fondé sur des données probantes pour aider les travailleurs de première ligne, les jeunes, les personnes autochtones et les autres tranches plus vulnérables de la population à traverser la crise», explique la cheffe de la direction nationale. Nous pouvons aider la population canadienne à surmonter la crise si nous investissons et agissons maintenant.»  

Lisez l’ensemble du témoignage de Margaret Eaton ici. 

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale 

Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est l’organisme communautaire du secteur de la santé mentale le plus vaste et le mieux établi au Canada. Présente dans plus de 330 régions réparties dans toutes les provinces et un territoire, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes et les troubles de santé mentale ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience, afin de permettre à tous les Canadiennes et Canadiens de s’épanouir pleinement. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez www.acsm.ca   

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Pour de plus amples informations, ou pour demander une entrevue, veuillez contacter :  

Katherine Janson
Directrice nationale des communications
[email protected]