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Mettre les difficultés de la vie en perspective pour mieux rebondir 

Sans surprise, le mot « stress » est sur toutes les lèvres ces jours-ci. La pandémie en a multiplié les sources et il arrive que son niveau devienne extrême… Mais un silence relatif entoure un autre sujet qui, si on en parlait davantage, pourrait nous aider à affronter cette situation : la résilience. C’est peut-être parce que le concept de résilience nous est beaucoup moins familier que celui de stress, que tout le monde connaît et ressent. Signifiant littéralement « rebond » en latin, la résilience consiste à bien s’adapter au stress, aux difficultés ou à l’adversité.

Le stress ne nous rend pas nécessairement malades, tout comme le traumatisme ne nous brise pas nécessairement. La nature l’illustre bien. Si vous imposez un stress physique à une branche, elle risque de casser, mais elle peut aussi demeurer intacte. Tout dépend de sa résistance et de la dose de stress que vous lui faites subir. Ainsi, la branche a la capacité de ployer, fléchir, puis retrouver son état initial. Mais revenons aux humains. Le stress et l’adversité peuvent nous rendre plus forts. C’est cette aptitude humaine que l’on appelle résilience. Elle est à la portée de tout le monde; il nous suffit de la nourrir.

Pour bien expliquer les fondements de la résilience humaine, allons à la rencontre de Monika. Monika a perdu son emploi en raison de la pandémie. De prime abord, c’était de mauvais augure. Elle s’est sentie découragée, profondément déprimée même, et avait de la difficulté à sortir du lit. Mais bientôt, ses ressources internes, dont sa résilience, ont repris du service. 

Étape par étape, en prenant l’exemple de Monika, voyons comment la résilience permet de mettre en perspective les difficultés pour mieux rebondir.

Chercher de l’aide

Nous pouvons augmenter notre capacité de résilience en nous appuyant sur les personnes qui nous entourent et sur notre réseau de soutien. Monika est entrée en contact avec des amis qui ont aussi perdu leur emploi en raison de la pandémie. Elle a ainsi pris conscience qu’elle n’était pas seule. Elle a en effet commencé à se considérer comme appartenant à une communauté – une communauté de personnes qui, comme elle, ont perdu leur emploi quand la pandémie a frappé et trouvent la situation difficile. En cherchant de l’aide, Monika a fait preuve de résilience et même développé sa capacité de résilience.

Changer sa perception

Notre façon de percevoir un événement influence considérablement notre capacité de résilience. De fait, notre réponse à un événement « potentiellement » traumatisant peut, selon le sens qu’on lui attribue, nous aider à le surmonter. En ce qui concerne Monika, elle a réalisé que sa perte d’emploi pouvait être comprise et interprétée autrement que comme un obstacle ou un défi à surmonter. Elle s’est rappelé vouloir un emploi moins stressant depuis longtemps. C’était l’occasion d’en trouver un.

Se traiter avec bienveillance

Face à l’adversité et aux défis, nous renforçons notre capacité de résilience lorsque nous faisons preuve d’indulgence à l’égard de nous-mêmes. Ayant reconnu que son travail était très stressant en soi, Monika a pris la décision de profiter de la pause forcée pour se reposer et prendre soin d’elle.

Reconnaître que la situation n’a rien de personnel ni de permanent

Nous pouvons contrôler certaines choses et d’autres, non. Monika a choisi de reconnaître le rôle des facteurs extérieurs dans sa perte d’emploi et de ne pas considérer celle-ci comme le reflet de sa valeur personnelle ou encore comme un état permanent. Elle sait qu’elle trouvera sûrement un autre emploi.

S’attribuer du pouvoir

Faire preuve de résilience, c’est cependant reconnaître que nous maîtrisons certaines choses. Mue par l’idée qu’elle exerce une certaine emprise sur sa vie, Monika a tôt fait de mettre à jour son curriculum vitae, de consulter un conseiller en orientation et de chercher un emploi moins exigeant; elle a agi en sachant qu’elle n’est pas impuissante face aux forces extérieures. En dépit des difficultés, Monika a trouvé du travail au milieu de l’été.

Le personnage de Monika est fictif, mais ce qu’elle a vécu ne l’est pas. Tout le monde peut développer sa capacité de résilience et faire preuve de résilience. La façon dont nous percevons les difficultés et dont nous réagissons aux obstacles peut faire toute la différence entre nos deux branches symboliques : celle qui craque et l’autre, qui devient plus forte.

https://www.psychologytoday.com/us/basics/resilience

https://www.newyorker.com/science/maria-konnikova/the-secret-formula-for-resilience

https://acsmmontreal.qc.ca/en/news/how-do-you-cultivate-resilience