COVID-19 et santé mentale : nous ne sommes pas tous égaux face à la pandémie

7 août 2020

La pandémie de la COVID-19 est une situation inédite et soudaine qui a soumis l’ensemble de la population canadienne à des bouleversements et à un stress intense. La pandémie a causé et cause encore d’importantes conséquences sur la santé mentale de tous et celles-ci peuvent perdurer dans le temps en raison de l’instabilité économique et du climat anxiogène dans lequel nous sommes tous contraints.

La pandémie accentue les inégalités persistantes

Bien que nous soyons tous affectés, certains sous-groupes subissent davantage les effets néfastes de la pandémie, notamment : les parents, les personnes déjà aux prises avec une maladie mentale ou des problèmes de santé mentale, les personnes autochtones, les personnes ayant un handicap et les personnes LGBTQ+.

C’est ce que révèle les données sommaires d’une nouvelle enquête nationale de l’ACSM en collaboration avec une équipe de recherche de l’UBC réalisée par sondage¹. L’étude met de l’avant que les pensées suicidaires et la détresse psychologique sont à la hausse et que la pandémie accentue les inégalités persistantes tout en aggravant la situation des personnes déjà vulnérables ou marginalisées.

C’est pourquoi il est impératif de mettre en place dès maintenant un plan exhaustif et à long terme de prévention du suicide et d’investir adéquatement dans le système canadien de soins en santé mentale.

Voici quelques conclusions sommaires de ce sondage:

1 – Les pensées suicidaires ont doublement augmenté depuis le début de la crise en comparaison avec 2019, où 2,5 % des Canadiens avaient indiqué avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année précédente². Un effet encore est plus marqué au les populations vulnérables.

2 – Les personnes déjà aux prises avec un problème de santé mentale sont parmi celles qui ont le plus subis les conséquences de la crise sur leur santé mentale.

3 – Les personnes à faibles revenus ont eu du mal à s’adapter à la crise.

4 – Les personnes autochtones ont davantage souffert de la crise que la population générale.

5 – Les parents (enfants de moins de 18 ans) ont souffert de la crise et ont fait face à des défis uniques : déséquilibre entre le travail et la vie familiale, école à la maison, bien-être des enfants, etc.

Pour consulter toutes les données du rapport sommaire, visitez : Santé mentale : les conséquences de la COVID-19 sur les populations vulnérables