Au-delà de l’injonction à « être un homme » − Parler de santé mentale avec les hommes dans sa vie

15 novembre 2023

Le fond de l’air est frais et les moustaches poussent! Depuis 2003, le mouvement Movember a connu du succès dans ses efforts de collecte de fonds et de sensibilisation pour améliorer la santé des hommes et notamment leur santé mentale. La consigne pour les participants : entretenir, durant le mois de novembre, une pilosité bien garnie sur la lèvre supérieure.

Tout le monde, quel que soit son genre, peut rencontrer des difficultés de santé mentale. Cependant, les hommes sont parfois confrontés à une difficulté supplémentaire : celle de demander du soutien ou de l’aide. Dans une culture qui leur dicte d’« agir comme des hommes », le fait d’admettre des difficultés de santé mentale peut s’accompagner d’un fort sentiment de vulnérabilité. Car la société leur envoie ce message très tôt dans leur vie : exprimer ses émotions est un signe de faiblesse.

Selon le Centre de prévention du suicide, les hommes sont trois fois plus nombreux à décéder par suicide que les femmes. Ils sont aussi trois fois plus susceptibles que les femmes d’avoir une consommation à risque (Center for Behavioral Health Statistics and Quality, 2017).

Sur le site de Buddy up, une campagne du Centre de prévention du suicide, on peut lire qu’on attend des hommes qu’ils soient forts et stoïques; leur vulnérabilité sur le plan émotif est perçue comme un manque de virilité. Voici quelques idées pour contribuer à soutenir les hommes dans votre vie.

Voici trois façons de contribuer à soutenir la santé mentale des hommes dans votre vie :

1. S’afficher comme une personne de confiance à qui il est sécuritaire de s’ouvrir
   Souvent, ce qui nous empêche de partager des pensées ou émotions difficiles est la peur du jugement. En vous présentant comme une personne de confiance, vous ouvrez une porte pour que les hommes dans votre vie puissent s’exprimer de façon authentique à propos de ce qu’ils vivent.
   
   
2. Valider leur expérience et s’informer de leur état
   Quand nos proches partagent leurs pensées, émotions et problèmes avec nous, on peut avoir tendance à se mettre automatiquement en mode solution. Bien que nos intentions soient bonnes, le fait de les écouter attentivement et de leur répondre de façon empathique et compatissante peut être plus bénéfique que d’essayer de régler leurs problèmes. Ne perdez pas de vue que vous êtes leur père, leur sœur, leur ami, leur épouse… et non un professionnel ou une professionnelle de la santé mentale.
   
   
3. Offrir un accompagnement pour la recherche de ressources et d’aide professionnelle
   Chercher des ressources et une aide pertinentes peut être épuisant et décourageant, surtout pour quelqu’un qui est aux prises avec l’anxiété ou la dépression. En aidant votre proche à trouver la ressource appropriée, ses chances d’obtenir des soins adéquats augmentent.

Si vous avez besoin d’aide, veuillez suivre ce lien pour trouver votre ACSM locale. Si vous vivez une situation de crise, communiquez avec Parlons Suicide Canada en composant le 1-833-456-4566 ou en visitant ParlonsSuicide.ca. Au Québec, composez le 1-866-277-3553 ou visitez suicide.ca.