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Le récit de Claire

Depuis le début de la pandémie, elle a été témoin de de plusieurs décès en raison de problèmes de consommation.

Claire travaillait dans un Centre de prévention des surdoses quand elle a rencontré Mark, son client, pour la première fois. Il n’avait que 13 ans. « Il était drôle et c’était formidable de parler avec lui – il était un brin insolent et aimait argumenter », se souvient-elle. Malheureusement, Mark fumait et allait bientôt commencer à s’injecter des opioïdes. Quatre ans plus tard, il était parti. Décédé des suites d’une surdose, à 17 ans.

Au cours de ces quatre années à le côtoyer, Claire a fait ce qu’elle pouvait pour l’aider à surmonter sa dépendance. Malgré cela, Mark est passé entre les mailles du système.

« Les services en toxicomanie et en dépendances sont surtout destinés aux adultes. Et quand ils sont offerts aux jeunes, il faut être sobre pour y avoir accès », remarque l’intervenante.

Mark s’est heurté à des obstacles en matière d’accès aux traitements, et bien d’autres jeunes et adultes sont confrontés à cette situation. Depuis le début de la pandémie, les services sont incroyablement limités, offerts uniquement au téléphone ou sur le Web. Mark n’avait ni téléphone ni connexion Internet.

Le manque de services gratuits se fait également sentir : les gens se retrouvent sur des listes d’attente.

« Beaucoup de traitements sont offerts au privé et l’accès à ceux-ci est rapide. Certaines personnes pensent que les soins sont meilleurs dans le secteur privé. Quoi qu’il en soit, il faut en avoir les moyens. »

Claire rêve d’un centre de mieux-être où Mark aurait pu recevoir tous les services dont il avait besoin. Au même endroit. Son rêve ne semble pas prêt de se réaliser.

« Perdre Mark m’a dévastée. Tant de pertes… » Depuis le début de la pandémie, l’intervenante a été témoin de quinze décès reliés à la consommation problématique. Écartant ses lunettes, elle essuie ses larmes avec sa manche : « Une personne si jeune, c’est horrible. Ça m’enrage. »

Claire a 30 ans et vit à Nanaimo, en Colombie-Britannique.

Apprenez-en plus sur la campagne Pour des soins de santé mentale gratuits et maintenant, de l’Association canadienne pour la santé mentale, au www.SanteMentaleMaintenant.ca.