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La stigmatisation reste un obstacle aux soins de santé mentale : 60 % des personnes ne demandent pas d’aide par crainte d’être étiquetées

Au cours de la Semaine de la santé mentale, l’ACSM « démasque la santé mentale » afin de faire tomber les barrières, de lutter contre la stigmatisation et de favoriser des conversations ouvertes

Toronto (ON), le 22avril2025. – Malgré la sensibilisation croissante à la santé mentale, de nombreuses personnes continuent de dissimuler leurs difficultés par peur du jugement, de la discrimination ou de l’exclusion sociale. En fait, 60 % des personnes vivant avec un problème ou un trouble de santé mentale ne chercheront pas à obtenir de l’aide par crainte d’être étiquetées[1]. Pendant la Semaine de la santé mentale (du 5 au 11 mai 2025), l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) agit en faveur d’une santé mentale sans masque, afin que davantage de personnes obtiennent le soutien dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin.

Se cacher derrière un masque consiste à dissimuler ou à réprimer des émotions, des traits de personnalité, des comportements ou des symptômes.

« Les gens se cachent derrière un masque pour des raisons diverses, notamment l’acceptation sociale, la nécessité économique et la peur », déclare Leyna Lowe, analyste principale nationale en recherche et politiques, ACSM National. « Si porter un masque peut parfois être utile, beaucoup cachent leurs difficultés – au travail, en ligne et même avec leurs proches – ce qui peut aggraver leur santé mentale. En plus d’être épuisant, se cacher derrière un masque peut conduire à l’isolement, au détachement ainsi qu’à une perte d’identité. »

Se cacher derrière un masque nuit à l’établissement de relations authentiques et peut même commencer à affecter la perception de soi. Un sondage réalisé en 2022 par la Commission de la santé mentale du Canada a révélé que 72 % des personnes vivant avec un trouble de santé mentale ou un trouble lié à l’utilisation de substances ont fait état d’une grave autostigmatisation, ce qui a eu des répercussions négatives sur leur perception d’elles-mêmes, y compris sur leur estime de soi[2].

« La stigmatisation reste un obstacle important pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale et des troubles liés à l’utilisation de substances », poursuit Leyna Lowe. « Une personne qui estime devoir dissimuler un trouble de santé mentale, une dépendance ou un problème d’utilisation de substances est peu susceptible de chercher à obtenir de l’aide, ce qui perpétue un cycle d’isolement et de santé mentale précaire. C’est pourquoi il est si important d’avoir des conversations ouvertes et honnêtes sur la santé mentale dans un environnement sécuritaire et bienveillant, afin que les gens puissent obtenir l’aide dont ils ont besoin quand ils en ont besoin, sans jugement. »

Laisser tomber son masque, lorsqu’il est possible de le faire en toute sécurité, peut contribuer à l’établissement de liens profonds et au développement de l’estime de soi, des facteurs d’une bonne santé mentale. En dévoilant nos propres difficultés, nous donnons aux autres la permission de faire de même, ce qui contribue à un sentiment de connexion, de compréhension et d’acceptation.

La 74e Semaine de la santé mentale de l’ACSM se déroulera du 5 au 11 mai. Le thème de cette année, « La santé mentale, sans masque », vise à inciter les gens à dévoiler la vérité sur la santé mentale, tout en faisant tomber les barrières, en luttant contre la stigmatisation et en favorisant des conversations ouvertes. Pour participer, vous pouvez :

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale

Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est la fédération du secteur de la santé mentale communautaire la plus vaste et la mieux établie au Canada. Présente dans plus de 330 collectivités réparties dans chaque province et au Yukon, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes et les troubles de santé mentale ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience afin de permettre à toute la population de s’épanouir pleinement. Pour en apprendre davantage, veuillez consulter le www.acsm.ca.

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Pour les demandes des médias :

Emma Higgins
Responsable nationale des communications
Association canadienne pour la santé mentale
Tél. : 289‑943‑7710 | [email protected]


[1] https://commissionsantementale.ca/ce-que-nous-faisons/lutter-contre-la-stigmatisation/

[2] https://mentalhealthcommission.ca/wp-content/uploads/2023/04/Anti-stigma-Research-Backgrounder.pdf