QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE?
Les troubles concomitants de santé mentale et de consommation de substances signifient qu’une personne qui souffre d’une maladie mentale consomme de manière nuisible des substances, comme de l’alcool ou d’autres drogues. La consommation de substances constitue un problème pour une personne lorsqu’elle a des répercussions négatives sur sa vie ou celle des autres. La dépendance (avoir besoin de consommer de l’alcool ou d’autres drogues pour soulager un manque) est un type de problème de consommation. Ainsi, même si vous ne présentez pas de signes de dépendance, le seul fait de consommer de l’alcool ou d’autres drogues pourrait nuire à vos relations, à vos finances ou à votre santé. Il est donc utile de considérer la consommation d’alcool et d’autres drogues comme un spectre, où une consommation bénéfique est située à l’une des extrémités et
une consommation nuisible à l’autre. Il y a ainsi différents types de consommation.
QUELLE EST LA RELATION ENTRE LES DEUX?
D’une part, les personnes souffrant d’une maladie mentale sont plus susceptibles d’avoir également un problème de consommation que d’autres. D’autre part, les personnes qui ont des problèmes de consommation d’alcool ou d’autres drogues sont plus enclines à souffrir de maladie mentale. Jusqu’à quel point ce lien est-il étroit? Une étude importante, au cours de laquelle on a observé des personnes tout au long de leur vie, conclut qu’environ la moitié de celles qui ont l’un de ces problèmes ont également l’autre.
Les maladies mentales peuvent aggraver les problèmes de consommation
Il arrive que certaines personnes souffrant d’une maladie mentale consomment des substances, comme de l’alcool et d’autres drogues, de façon dangereuse. Selon une théorie, l’alcool et d’autres drogues aideraient les gens à composer avec les différents symptômes de leur maladie mentale. Aussi, il y a des situations où les personnes souffrant de troubles mentaux adoptent des comportements qui les mettent plus à risque de développer des problèmes de consommation de substances. Par exemple, des personnes qui souffrent de troubles anxieux et qui prennent un anxiolytique de courte durée en ne respectant pas la posologie seront plus à risque de développer une dépendance aux substances. Dans d’autres cas, certaines personnes consomment des substances dans le but de les aider à gérer les effets secondaires d’une médication psychiatrique. Des chercheurs croient d’ailleurs qu’il peut s’agir de l’une des raisons expliquant le taux élevé de tabagisme chez les personnes souffrant de schizophrénie, par exemple.
Les problèmes de consommation peuvent accentuer les maladies mentales
L’alcool et d’autres drogues peuvent accroître les symptômes de certaines maladies mentales, comme les troubles psychotiques. Les troubles psychotiques peuvent prendre diverses formes et sont caractérisés par différents symptômes tels que les hallucinations (perception d’un objet qui n’est pas réel) et les délires (idées ou convictions fausses ou irrationnelles). La schizophrénie fait partie des troubles psychotiques, et la psychose est fréquente chez les personnes qui en souffrent. Toutefois, la psychose peut survenir lorsqu’il y a d’autres problèmes de santé. Plusieurs drogues peuvent causer des symptômes de psychose de courte durée et même mener à des symptômes qui perdurent chez certaines personnes. De plus, pour celles qui sont déjà aux prises avec des troubles psychotiques, le fait de consommer de l’alcool et d’autres drogues peut aggraver leurs symptômes et les rendre plus difficiles à traiter.
Les mêmes facteurs peuvent à la fois augmenter le risque de maladies mentales et de problèmes de consommation
Des facteurs biologiques ou génétiques font en sorte que certaines personnes sont plus susceptibles d’avoir une maladie mentale et un problème de consommation. Des facteurs externes peuvent également avoir une incidence sur la santé mentale et la consommation de substances. Cela peut être le fait d’avoir vécu un traumatisme, ou de la douleur, le fait de vivre dans un logement médiocre, d’avoir un faible revenu, de souffrir de solitude, d’être victime de discrimination, de ne pas avoir accès aux services dont on a besoin ou d’être exposé à la consommation de substances. Il peut aussi s’agir d’autres facteurs qui touchent des groupes de personnes ou même toute la communauté et qui ont un impact sur la santé et le bien-être de chacun. Tous ces facteurs peuvent augmenter le risque de maladies mentales et de problèmes de consommation. Bien que les problèmes oncomitants interagissent principalement de ces trois façons, il est important de garder à l’esprit que chaque maladie mentale est différente et qu’elle n’affecte pas deux personnes de la même manière. Il en est de même avec les effets de l’alcool et des autres drogues. Chaque personne vivra donc des expériences uniques.
QU’EST-CE QUE JE PEUX FAIRE?
Il est important de noter qu’il se peut que l’objectif du traitement des problèmes de consommation de substances ne vise pas de cesser complètement cette consommation. En effet, un objectif plus réaliste peut constituer, pour certaines personnes, de viser une consommation moins dangereuse des substances (ce qui s’appelle la réduction des méfaits).
Besoin d’aide supplémentaire?
Pour en savoir plus sur les services d’aide et les ressources disponibles dans votre région, communiquez avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM). Visite trouvez votre ACSM locale.