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Vous pensez au suicide ou vous vous inquiétez pour une personne proche de vous? Pour obtenir du soutien, appelez ou textez le 9-8-8 en tout temps.
Site national
29 février 2016
Le suicide est un sujet difficile à aborder. Mais quand quelqu’un parle de suicide ou fait part de ses inquiétudes pour une personne proche, il est important d’agir et de demander de l’aide rapidement.
Par suicide, on veut dire qu’une personne met fin à sa vie de sa propre volonté. Par contre, les personnes qui se suicident ou tentent de le faire ne veulent pas nécessairement mourir. Mais elles pensent que c’est la seule solution face à des sentiments ou des situations pénibles.
Au Canada, près de 4 000 personnes meurent par suicide chaque année. Le suicide est au deuxième rang des causes de décès chez les jeunes. Les hommes dans la quarantaine et la cinquantaine ont le plus haut taux de suicide. Alors que les femmes font des tentatives de suicide quatre fois plus souvent que les hommes, les hommes sont trois fois plus susceptibles d’en mourir que les femmes.
Le suicide est un problème complexe. Les personnes qui meurent par suicide se sentent habituellement accablées, impuissantes, désespérées et seules. Dans de rares cas, les personnes atteintes de psychose (qui perdent contact avec la réalité) peuvent entendre des voix leur disant de mettre fin à leur vie.
Plusieurs expériences ou facteurs différents peuvent mener une personne à envisager le suicide. Voici des facteurs de risque reconnus :
Même si nous associons souvent le suicide à la dépression, à l’anxiété et à des problèmes de consommation de substances, une maladie mentale peut augmenter le risque. Et il est important de se rappeler que le suicide peut aussi ne pas être lié à une maladie mentale.
Voici la liste des principaux signes avertisseurs du suicide :
D – Désespoir ou impuissance : n’avoir aucun espoir pour l’avenir, penser que les choses ne s’amélioreront jamais
R – Repli sur soi : éviter la famille, les amis et amies, ou les activités
C – Colère : ressentir une colère disproportionnée
I – Imprudence : prendre part à des activités risquées ou dangereuses normalement évitées
C – Changement d’humeur : un changement d’humeur important
I – Idéation : penser au suicide
P – Problème de consommation de substances : problème avec alcool, drogue et médicaments
I – Inutilité : ressentir que la vie n’a pas de sens ou n’avoir aucune raison de vivre
A – Anxiété : ressentir une anxiété ou une oppression intense, et être incapable de la surmonter
P – Piège : Se sentir incapable de sortir d’une situation
Même si on ne peut prévenir tous les suicides, certaines stratégies peuvent aider à en réduire le risque. Tous ces facteurs sont liés au mieux-être. Voici des exemples de stratégies :
Lorsqu’une personne suit un traitement pour maladie mentale, il lui faudra peut-être encore du temps avant de pouvoir contrôler et de réprimer ses pensées suicidaires. Un bon traitement est très important, mais il pourrait ne pas éliminer le risque de suicide immédiatement. Il est important de rester en contact avec une équipe de santé, de surveiller les pensées suicidaires et d’obtenir plus d’aide, s’il y a lieu. Les programmes communautaires qui aident les gens à gérer le stress ou d’autres difficultés quotidiennes peuvent aussi être très utiles.
Les pensées suicidaires sont pénibles. Il est important de parler de vos expériences avec votre médecin, votre équipe de soins de santé mentale ou toute autre personne en qui vous avez confiance. Ces personnes peuvent vous aider à acquérir des habiletés d’adaptation et vous mettre en contact avec des groupes ou des ressources utiles. Certaines personnes trouvent utile de fixer des rendez-vous fréquents avec des professionnels ou professionnelles de la santé ou de demander du soutien téléphonique. Vous pouvez aussi :
Si vous traversez une crise et ne savez pas quoi faire, vous pouvez composer le 911 en tout temps ou vous rendre à la salle d’urgence locale.
Certaines personnes trouvent utile d’avoir un plan de sécurité. Il s’agit d’une liste de stratégies personnelles à utiliser si vous pensez que vous pourriez mettre votre vie en danger ou y mettre fin. Vous pouvez établir ce plan vous-même, avec une personne proche, ou avec votre équipe de soins de santé mentale. Votre plan pourrait comprendre :
Si une autre personne vous inquiète, parlez-lui. Demandez-lui directement si elle pense à se suicider. Parler du suicide ne lui donnera pas l’idée de se suicider. Mais si elle y pense sérieusement, elle pourrait être soulagée de pouvoir en parler.
Si une personne proche vous dit qu’elle pense à se suicider, il est important de lui demander si elle a un plan. Si c’est le cas et qu’elle pense à l’exécuter sous peu, communiquer avec des services d’intervention ou de soutien d’urgence. Il y a des lignes d’écoute, d’aide ou de prévention du suicide dans plusieurs régions, mais vous pouvez toujours composer le 911 si vous ne savez pas qui appeler. Restez avec cette personne pendant vous appelez et ne partez pas avant que le personnel de la ligne d’écoute ou des services d’urgence vous disent que vous pouvez le faire.
Écouter et aider cette personne à communiquer avec des services de santé mentale sont les deux gestes les plus importants que vous pouvez faire pour l’aider.
Voici des conseils pour être à l’écoute d’une personne proche :
Si cette personne consulte déjà un ou une médecin, ou un professionnel ou une professionnelle de soins de santé mentale, il est important qu’elle lui parle des pensées suicidaires qu’elle a pu avoir. Selon votre relation, vous pouvez lui offrir du soutien, en l’aidant à prendre des rendez-vous ou en la conduisant à ces rendez-vous, par exemple.
Si cette personne ne consulte pas de professionnel ou de professionnelle de soins de santé mentale, vous pouvez lui donner le numéro de téléphone de la ligne d’écoute locale et l’encourager à consulter son médecin. Elle pourrait aussi obtenir des services auprès de son école, de son lieu de travail ou de sa communauté culturelle ou religieuse.
Comme aider une personne proche peut être une expérience difficile, il est important de prendre soin de votre propre santé mentale pendant ce temps et d’obtenir de l’aide si vous en avez besoin.
Pour en savoir plus sur les services d’aide et les ressources disponibles dans votre région, communiquez avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM).
Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est l’organisme communautaire du secteur de la santé mentale le plus vaste et le mieux établi au Canada. Présente dans plus de 330 communautés réparties dans toutes les provinces et un territoire, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes de santé mentale et les maladies mentales, à soutenir le rétablissement et la résilience, afin de permettre à tous les Canadiennes et Canadiens de s’épanouir pleinement.