Le pouvoir de l’autocompassion : le parcours de Shawn 

À 27 ans, Shawn vit à Terre-Neuve en région rurale et porte plusieurs casquettes : agent de soutien à l’emploi, adjoint de recherche et auxiliaire d’enseignement, animateur d’un cours en ligne et membre du Conseil national des personnes ayant une expérience vécue (NCPLE)

Shawn a grandi dans un environnement « malsain et dysfonctionnel », pour reprendre ses mots. Il a été témoin d’importants conflits entre ses parents et il s’est retrouvé au centre d’un long litige pour sa garde. Il se souvient également de pénibles situations d’intimidation à l’école, où l’homophobie et le capacitisme étaient omniprésents. Le personnel enseignant et ses proches lui ont souvent conseillé de renoncer à ses aspirations : il ne réussirait pas de toute façon. Tous ces écueils ont entraîné chez Shawn une anxiété et une dépression graves. Sa motivation et son fonctionnement s’en sont ressenti. C’est l’autocompassion qui l’a finalement incité à demander de l’aide.  

Qu’est-ce que l’autocompassion pour lui? « C’est peut-être un peu cliché, mais ce qui me vient en tête, c’est d’abord de prendre soin de soi. C’est aussi d’admettre l’incertitude de la vie, d’accepter ses erreurs et de faire son possible pour aller de l’avant. » 

Quand il a échoué à un cours de mathématiques à l’université, Shawn s’est accueilli avec gentillesse au lieu de verser dans l’autocritique. « Bien sûr, mon premier réflexe a été de m’en vouloir. Puis j’y ai réfléchi et, vous savez quoi, je me suis dit que c’était un cours exigeant et que j’allais me reprendre à la session suivante. » Même si ce n’est pas toujours facile, ce changement d’attitude l’a aidé à se libérer de la rumination et des pensées obsessionnelles qui aggravaient sa dépression.  

Reconnaître qu’on a besoin d’une aide extérieure est, selon Shawn, une autre facette de l’autocompassion. « Dans une situation difficile où je n’ai pas beaucoup de contrôle, ça m’aide de parler avec quelqu’un en qui j’ai confiance. » Shawn cherche écoute et soutien auprès de proches ou de spécialistes en santé mentale quand ça ne va pas. C’est un autosoin vital pour lui. « Parfois, on a simplement besoin d’une oreille attentive et d’une présence. »  

Shawn souhaite maintenant s’inscrire en travail social à l’Université du Cap-Breton. Il rêve de consacrer sa carrière à la cause de la santé mentale. L’autocompassion a renforcé sa résilience émotionnelle et sa relation avec lui-même. Ce faisant, elle a infléchi sa trajectoire.  

Le parcours de Shawn met en lumière le pouvoir transformateur de l’autocompassion. En se traitant avec gentillesse, il a gagné en force émotionnelle et amélioré son bien-être psychologique. 

Et si l’autocompassion vous donnait aussi des ailes? Découvrez notre trousse à outils pour obtenir des conseils pratiques.