Au Canada, presque tout le monde (92 %) affirme être compatissant; or, seulement 38 % des gens ont agi pour alléger la souffrance dans la dernière année 

L’ACSM publie de nouvelles données sur la compassion à l’occasion de la Semaine de la santé mentale 

Toronto (Ontario), le 6 mai 2024. – La population canadienne est réputée mondialement pour sa compassion et sa gentillesse; toutefois, de nouvelles données suggèrent qu’il en est peut-être autrement. En effet, une étude récente de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) a révélé que si la quasi-totalité (92 %) des gens au pays affirment être compatissants, seuls 38 % ont agi concrètement pour alléger la souffrance au cours de la dernière année. 

La compassion, qui consiste à aller à la rencontre de la souffrance, la sienne ou celle des autres, avec gentillesse1, est souvent confondue avec l’empathie. Quoique l’empathie consiste à percevoir, à ressentir et à comprendre la souffrance de l’autre, la compassion va plus loin, car elle est ancrée dans l’action. 

« La compassion est une réaction émotionnelle vis-à-vis des difficultés d’autres personnes, qui s’accompagne du désir authentique de tenter d’atténuer leurs souffrances et de leur témoigner de la bienveillance », soutient Margaret Eaton, cheffe de la direction nationale de l’ACSM. « L’ampleur de la détresse dans le monde est telle que le besoin de compassion se fait criant, aujourd’hui plus que jamais. » 

L’étude menée par Maru Public Opinion a montré que la majorité des Canadiennes et des Canadiens (76 %) affirme ressentir le devoir d’aider en présence d’une personne en difficulté; cependant, plus de la moitié (60 %) admet se sentir dépassée par les enjeux et ne pas savoir par où commencer.  

« Nous observons qu’un grand nombre de personnes veulent être plus compatissantes, mais ne savent pas comment faire. La bonne nouvelle, c’est que la compassion fait partie de la nature humaine et que nous pouvons l’apprendre et la mettre en pratique. En fait, témoigner de la compassion à autrui, en recevoir et s’autoriser à faire preuve d’autocompassion est hautement bénéfique pour la santé mentale », explique la cheffe de la direction nationale. 

Nous savons qu’exprimer sa compassion par des gestes attentionnés et de la gentillesse peut avoir une incidence positive sur l’humeur et aider à soulager la dépression2. Pourquoi? Parce que le fait de donner de la compassion à quelqu’un engendre la libération d’ocytocine, une hormone liée au bien-être. La recherche suggère en outre que la compassion est contagieuse3 : les gens qui font l’objet de gestes compatissants peuvent être encouragés à faire preuve de compassion à leur tour, ce qui crée un effet domino. 

« À l’occasion de la Semaine de la santé mentale 2024, nous tenons aussi à saluer notre personnel en santé mentale communautaire qui, aux quatre coins du pays, fait preuve de compassion au quotidien en offrant à des millions de personnes des services tels que des équipes mobiles d’intervention en cas de crise de santé mentale, des mesures de réduction des méfaits, du soutien au logement et bien plus encore », poursuit Mme Eaton.  

La compassion est essentielle pour créer une société plus juste et équitable. En nous y exerçant, nous établissons la confiance, renforçons nos relations et cultivons un sens de la communauté. En fait, près de quatre personnes sur cinq (78 %) au pays sont d’avis que le Canada pourrait être plus compatissant, en adoptant des programmes de soutien social et de meilleures lois et politiques. 

La publication de ces données concorde avec la 73e Semaine de la santé mentale de l’ACSM, du 6 au 12 mai. Le thème de la présente édition, « L’apaisement par la compassion », nous invite à explorer les façons dont la compassion nous unit tous et toutes en tant qu’êtres humains. Pour en savoir plus et participer, visitez le www.semainesantementale.ca

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale 
Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est la fédération du secteur de la santé mentale communautaire la plus vaste et la mieux établie au Canada. Présente dans plus de 330 collectivités réparties dans chaque province et au Yukon, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes de santé mentale et les troubles mentaux ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience afin de permettre à toute la population canadienne de s’épanouir pleinement. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez visiter le www.acsm.ca

À propos de l’étude 
Cette étude de Maru Public Opinion menée pour le compte de l’Association canadienne pour la santé mentale a été réalisée les 4 et 5 avril 2024 auprès de 1 507 adultes au pays ayant été sélectionnés au hasard parmi les panélistes en ligne de La Voix Maru Canada. Les résultats ont été pondérés par niveau de scolarité, âge, genre et région (et par langue, au Québec) pour refléter la population, selon les données de recensement. Cette pondération permet d’assurer la représentativité de l’échantillon par rapport à l’ensemble de la population adulte au Canada. Pour comparaison, un échantillon aléatoire de cette taille comporte une marge d’erreur (qui mesure la variabilité d’échantillonnage) estimée à +/- 2,5 %, 19 fois sur 20. 

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Pour les demandes des médias : 
Emma Higgins 
Responsable nationale des communications 
Association canadienne pour la santé mentale 
Téléphone : 289-943-7710 | [email protected] 


1 K. Neff., « What is self-compassion? », Self-compassion. Sur Internet : <https://self-compassion.org/the-three-elements-of-self-compassion-2/>. 
2 J. Leaviss et L. Uttley, « Psychotherapeutic benefits of compassion-focused therapy: an early systematic review », Psychological Medicine, 2015, vol. 45, no 5, p. 927-945, doi:10.1017/S0033291714002141. 
3 Sur Internet : <https://www.newportacademy.com/resources/well-being/compassion-benefits>.