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Le budget de 2025 prépare l’avenir, mais ne prévoit aucun soutien pour une main-d’œuvre en bonne santé mentale aujourd’hui

L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) salue de l’engagement du gouvernement fédéral envers le logement abordable dans le budget de 2025. De ce fait, il reconnait qu’un logement sécuritaire et stable constitue un facteur déterminant essentiel pour une bonne santé mentale et une réponse cruciale aux besoins des personnes en situation d’itinérance au Canada.

Le budget de 2025 prévoit des investissements importants pour accroître le nombre de logements communautaire hors marché au Canada par l’intermédiaire de la nouvelle entité Maisons Canada. L’ACSM considère cette initiative comme une étape positive dans la lutte contre la crise du logement abordable au pays. 

Des détails sur les possibilités de financement et les échéanciers seront publiés par Maison Canada au cours des prochaines semaines. L’ACSM appuie le rapport Mesurer ce qui compte du Conseil national du logement, afin d’inciter le gouvernement à adopter des cibles axées sur les résultats, notamment l’établissement d’échéanciers et d’objectifs clairs pour mettre fin à l’itinérance et réduire les besoins impérieux en matière de logement.

« En tant que fournisseur important d’appartements de transition et avec services de soutien pour les personnes vivant avec des enjeux de santé mentale et liée à la consommation de substances, l’ACSM accueille favorablement la perspective d’un accès à des logements abordables pour les personnes que nous soutenons », a déclaré Marion Cooper, présidente et directrice générale de l’ACSM National. « Un logement n’est pas seulement un toit : c’est le socle du rétablissement, de la stabilité et de la dignité. Ces investissements témoignent d’une vision à long terme qui vise non seulement à améliorer la santé des personnes ayant des besoins complexes, mais aussi à réduire les coûts des systèmes juridique, d’urgence et d’hébergement. »

Un logement avec services de soutien nécessite un fonds de soutien pour couvrir les services sociaux et de santé qui permettent aux personnes d’être logées et en bonne santé. Pourtant, trop souvent, les gouvernements financent les infrastructures, mais pas les services de soutien continus, sans lesquels le système ne peut tout simplement pas fonctionner. Alors que le Canada fait face à une hausse de l’itinérance, de l’insécurité résidentielle et à des besoins de santé mentale non satisfaits, l’ACSM souhaite que le gouvernement intègre des partenariats communautaires dans sa stratégie de logement et accompagne les investissements en capital de fonds opérationnels.

Les dépenses fédérales consacrées à la santé mentale risquent de tomber dans un gouffre budgétaire

Dans un contexte marqué par une incertitude économique et une augmentation du coût de la vie, qui accentuent le stress et l’anxiété au sein de la population canadienne, l’ACSM est profondément préoccupée par l’absence de soutien immédiat pour les services communautaires en santé mentale et liée à la consommation de substances.

Les dépenses fédérales consacrées à la santé mentale dans le cadre des accords bilatéraux de 2017, qui ont alloué 5 milliards de dollars aux soins de santé mentale et liée à la consommation de substances, arriveront à échéance au cours de la prochaine année financière. Le budget de 2025 ne présente aucun plan fédéral clair visant à prolonger ou à remplacer ce financement, sans lequel les prestataires de services communautaires risquent de devoir réduire ou interrompre leurs services.

Les accords bilatéraux ont permis d’assurer une stabilité financière essentielle, grâce à laquelle les services communautaires de santé mentale ont pu répondre à des besoins croissants. L’absence de plan ou de financement engendre de l’incertitude, à un moment où la stabilité est plus nécessaire que jamais. Les soins de santé mentale relèvent d’une responsabilité partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, et ils jouent un rôle direct dans le soutien de l’économie canadienne.

« Une main-d’œuvre en bonne santé est une main-d’œuvre productive. La majorité des soins de santé mentale n’étant pas couverts par l’État, les personnes doivent compter sur les avantages sociaux limités offerts dans leur milieu de travail, payer de leur poche ou se tourner vers des prestataires communautaires comme l’ACSM », a déclaré Marion Cooper. « Alors que les prestataires font face à des pressions financières les obligeant à réduire leurs services, et que les pertes d’emploi privent de nombreuses personnes à la fois de revenus et d’un accès à des régimes d’avantages sociaux exhaustifs, les personnes au Canada se retrouveront devant des listes d’attente plus longues ou n’auront tout simplement pas le soutien essentiel pour rester en santé et faire partie de la population active. »

L’ACSM appelle le gouvernement fédéral à collaborer avec les provinces et les territoires pour investir dans notre main-d’œuvre, en mettant en place un cadre de financement à long terme qui protège et élargit l’accès aux soins communautaires en matière de santé mentale et de dépendance. Sans un investissement soutenu, de nombreuses personnes continueront à passer dans les mailles du filet, et nos communautés en subiront les conséquences.

À propos de l’Association canadienne pour la santé mentale

Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est la fédération du secteur de la santé mentale communautaire la plus vaste et la mieux établie au Canada. Présente dans plus de 330 collectivités réparties dans chaque province et au Yukon, l’ACSM œuvre en défense des droits et offre des programmes et des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes et les troubles de santé mentale ainsi qu’à soutenir le rétablissement et la résilience afin de permettre à toute la population de s’épanouir pleinement. Pour plus d’information, veuillez consulter le www.acsm.ca

Pour les demandes des médias :
Emma Higgins
Responsable nationale des communications
Association canadienne pour la santé mentale
ehiggins@cmha.ca