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Énoncé de position de l’ACSM sur l’aide médicale à mourir

À la suite de l’adoption du projet de loi C-14, l’Association canadienne pour la santé mentale soulève des préoccupations concernant les critères d’admissibilité des maladies mentales à l’aide médicale à mourir (AMAM). Plus précisément, l’ACSM soutient que l’AMAM pour les patients psychiatriques doit demeurer illégale.

L’ACSM affirme que le rétablissement à la suite de maladies mentales est possible.

L’ACSM a offert les recommandations suivantes au gouvernement du Canada :

  1. Soutenir le rétablissement en assurant la mise en œuvre de pratiques axées sur le rétablissement, ou qui placent le patient au centre des soins, au sein de notre système de santé mentale et de traitement de la toxicomanie.
  2. Continuer d’investir dans les services et mesures de soutien communautaires en santé mentale et lutte contre la toxicomanie. (Actuellement, les services de santé mentale ne disposent pas de ressources suffisantes ou ne sont pas considérés comme étant égaux aux services offerts pour les maladies physiques.)
  3. Élaborer une stratégie nationale de prévention du suicide et en financer la mise en œuvre.
  4. Investir dans la recherche afin de mieux comprendre les maladies mentales et les interventions qui fonctionnent le mieux.

Ces recommandations s’inscrivent dans les trois croyances fondamentales de l’ACSM nationale :

Croyance au rétablissement
L’ACSM croit que le rétablissement à la suite d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale est probable et peut être obtenu quand les gens obtiennent l’aide dont ils ont besoin, où et quand ils en ont besoin. Avec le soutien et les services appropriés, le rétablissement est non seulement possible, mais il peut être obtenu.

Perte d’espoir
Si un professionnel de la santé acceptait d’offrir l’AMAM à un patient souffrant uniquement de maladie psychiatrique, cela pourrait contribuer à la perte d’espoir du patient. Les patients psychiatriques comptent souvent sur leur psychiatre ou médecin pour obtenir des réponses, et si la mort, plutôt que le rétablissement, est considérée comme une option viable sur le plan médical, le manque d’espoir qui en résulte peut leur coûter la vie.

Non-discrimination
La non-discrimination signifie qu’un patient souffrant d’une maladie physique grave et irrémédiable ne doit pas se voir refuser l’accès à l’AMAM en raison d’une maladie mentale concomitante. C’est-à-dire que le fait de souffrir d’une maladie mentale ne doit pas empêcher une personne d’accéder à l’AMAM si elle répond aux critères.

L’énoncé de position de l’ACSM sur le projet de loi C-14 et l’AMAM est fondée sur l’analyse des politiques actuelles de pays comme la Belgique et les Pays-Bas. Ces politiques tiennent compte de l’euthanasie et suicide assisté (ESA) psychiatrique et ont donné lieu à une augmentation des demandes d’ESA psychiatrique. Selon l’ACSM, nous devons éviter d’utiliser l’AMAM comme un substitut au traitement et aux mesures de soutien.

De manière générale, la position de l’ACSM sur l’AMAM au Canada est que les gens doivent recevoir une aide à vivre et à s’épanouir, avant de recevoir une aide à mourir.