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24 février 2021
Toronto (ON), le 23 février 2021 : L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est profondément déçue que le gouvernement appuie l’admissibilité des personnes atteintes d’une maladie mentale à l’aide médicale à mourir. La position de l’ACSM, formulée pour la première fois dans un énoncé de principe national en août 2017, puis lors d’un témoignage devant le Sénat en novembre 2020, soutient que tant que le système de soins de santé ne répond pas adéquatement aux besoins des Canadiens en matière de santé mentale, l’aide médicale à mourir ne devrait pas être une option – ni maintenant ni dans 2 ans.
D’abord, il n’est pas possible de déterminer si un cas particulier de maladie mentale se caractérise par « un déclin avancé et irréversible de ses capacités ».
Ensuite, nous savons que les cas de maladie mentale sévère et persistante qui sont initialement résistants au traitement peuvent faire preuve d’un rétablissement important au fil du temps. La maladie mentale est très souvent épisodique. Par ailleurs, la mort, elle, est irréversible. Selon des études néerlandaises et belges, une forte proportion de personnes sollicitant l’AMM pour des raisons psychiatriques, mais qui ne l’ont pas reçu, change d’idée.
Enfin, il s’agit de déterminer si cette distinction pour la maladie mentale par rapport à tous les autres types de maladies est intrinsèquement discriminatoire. Refuser l’accès à l’AMM pour des raisons de santé mentale uniquement ne signifie pas que les personnes atteintes de maladies mentales souffrent moins que les personnes atteintes de maladies physiques graves. Ce qui diffère avec la maladie mentale en particulier, c’est la probabilité que les symptômes de la maladie se résorbent au fil du temps. Étant donné que la distinction est faite spécifiquement sur l’évolution probable de la maladie et non sur le degré de souffrance, elle n’est pas discriminatoire.
Si ce projet de loi est adopté avec une clause crépusculaire de 24 mois, le gouvernement doit, au moins, s’engager à augmenter considérablement ses investissements dans les soins de santé mentale afin d’aider à soulager les souffrances des personnes ayant des problèmes de santé mentale et celles ayant une maladie mentale pour ainsi donner toutes les chances d’aspirer à la vie.
Bien que l’ACSM s’oppose fermement à l’accès de l’AMM aux personnes atteintes de maladies mentales comme unique cause sous-jacente, nous demeurons déterminés à travailler avec le gouvernement et le comité mixte pour veiller à ce que des mesures de protection appropriées soient établies pour créer le système le plus responsable et le plus éthique possible — un système qui atténue le risque de suicide pour toute personne qui a l’espoir d’un rétablissement éventuel. La maladie mentale ne devrait pas être une peine de mort.
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Katherine Janson
Directrice nationale des communications
Association canadienne pour la santé mentale
647-717-8674
[email protected]